Party Safe City
L’objectif du projet Party Safe City était d’aller à la rencontre des jeunes dans l’espace public pour promouvoir une culture festive adaptée à la situation du Covid19.
Le message du Ministère de la Santé #stoptheparty en été 2020, ainsi que les mesures et les sanctions liées au non-respect ont réduit le nombre des fêtes avec des grands rassemblements de gens. Cependant ces mesures n’empêchaient pas les jeunes et jeunes adultes de continuer à faire la fête en cachette, de consommer des drogues ou au moins de chercher la sociabilité.
Pendant ce temps à risques, il était alors plus que jamais important d’informer et de sensibiliser les jeunes en raison des risques supplémentaires pour envisager des prises de décisions en connaissance de causes par rapport à la situation.
Les jeunes “jobistes”, encadrés en première phase par un collaborateur de l’équipe pipapo (Lynn ou Alex), sont allés vers le public en cherchant le dialogue sur la situation du Covid19 (comment les jeunes ont changé leurs habitudes de fêter, de consommer et de voir leurs proches; comment ils se sentent par rapport à la situation; qu’est-ce qui leur manque; …) Cette approche nous a permis d’avoir un échange informel, de réaliser un travail de contact et de confiance, et de promouvoir notre projet pipapo, ainsi que notre nouveau service pipapoter (consultation avec une offre drug checking intégré) qui a été mis en place en mois de juin 2020. Les jobistes (équipe 2 par) ont distribué du matériel de réduction des risques et elles ont rendu le public attentif aux mesures de précautions contre le Covid en combinant les messages de prévention safer use qu’ils donnent d’habitude sur les festivals, mais qui sont à plus forte raison importants pendant la pandémie (p.ex. ne pas partager le joint, utiliser du matériel propre ou stérile). Les jeunes ont également participé à l’enquête pipapo, et recevaient du désinfectant pour les mains.
Les interventions en ville ont été clôturées par notre présence à l’événement « On Stéitsch » organisé par le SNJ aux rotondes. Cette participation a chauffé le cœur de nos jobistes, et à beaucoup de jeunes privés de toute sorte de manifestations depuis des mois.
Notre mission principale dans le cadre de notre projet pipapo est de rencontrer notre public, qui aime la fête, dans les milieux festifs. Comme les festivals ont été annulés pour 2020, il était évident d’aller dans les endroits où les gens continuent à faire la fête ou à se socialiser. La Ville de Luxembourg était inquiète de la situation en ville. Ainsi, nous voulions réagir pour transmettre nos messages de réductions des risques en les adaptant à la pandémie par notre équipe de jobistes qui sont allés sur le terrain.
Notre public cible était en premier lieu les jeunes (16 à 30 ans) qui se retrouvaient dans les espaces publics. (surtout à la Kinnékswiss et au skateparc dans la Pétrusse).
Les lieux et le public ont été choisi par les observations dans les différentes quartiers.
Pendant les 16 interventions durant les soirées des weekend en été, les jobistes ont touché 590 personnes. Les feedbacks (orals et écrits) ont montré la qualité des dialogues recherchés avec le public. Le questionnaire pipapo qui donne des informations sur l’âge, le sexe, les langues, le pays de résidence, le moyen de rentrer à la maison et la consommation des 2 dernières semaines de notre public cible a été rempli 364 (+ 31 au “On Stéitsch” = 395) fois. Ces données sont utilisées pour analyser la situation de la consommation récréatif au Luxembourg. Il ne s’agit pas d’une enquête représentative, mais elle donne un aperçu réel.
L’approche par les pairs (peer to peer) nous permet d’atteindre un plus grand nombre de jeunes, d’augmenter significativement l’impact de transmission des messages et le développement de la prise de conscience.
Notre projet s’est complètement adapté à la situation de la pandémie (délocalisation de nos activités aux lieux où nous rencontrons notre public) et à la réalité du terrain (jeunes et jeunes adultes qui font toujours la fête ou qui se rassemble dans les espaces publics ou en cachette en consommant des substances psychoaffectives. Notre travail sur les réseaux sociaux s’est également intensifié davantage.
Les jobistes sont toujours impliqués dans la conceptualisation du projet pipapo qui s’adapte aux réalités du terrain avec les changements du temps. Il s’agit des jeunes et jeunes adultes qui ont des connaissances sur le milieu de la fête, les actualités sur les réseaux sociaux, ainsi que sur les drogues, parce que ce sont leurs réalités de vie.
Nous avons donné le cadre (horaire, possibilités de lieux d’interventions, matériel à distribuer, formulaire à remplir pour le rapport). Les jeunes jobistes pouvaient manifester leur intérêt et leur disponibilités, faire des propositions quant aux lieux et aux horaires. Le groupe était constamment en échange pour planifier les interventions de jeudi à samedi. Ils ont donné des feedbacks oraux et par écrit de leurs observations et le leurs rencontres. Pendant quelques accompagnements d’un encadrant de l’équipe et à travers l’échange, nous avons observé et senti la motivation, qui n’était pas que de nature financière.
Les jeunes ont participé volontairement à une formation pour jobistes à l’avance (dernières années) pour être préparés aux interventions sur les festivals (connaissances sur les substances et la réduction des risques, jeux de rôle pour expérimenter le dialogue, …). Ensuite, ils ont la possibilités de participer aux interventions avec un stand sur les événements ou en équipe mobile.
En utilisant les réseaux sociaux, nous avons également pu joindre un plus grand public pour partager nos actions et diffuser des messages de Safer Use et de Stay Safe
En souhaitant promouvoir davantage l’idée de Party Safe qui combine la mise en place de stratégies de réduction des risques en milieux festifs et les mesures de précaution dans le contexte du Covid, nous avons partagé une affiche graphique qui regroupe les différents gestes à adopter. Cette dernière a tellement fait le tour qu’elle a était même utilisé par nos partenaires à Bruxelles pour leur travail avec les étudiants.
Notre équipe est constamment en développement de notre réseau et nous partageons nos actualités et informations par mail (pour professionnels du secteur de la jeunesse et pour les organisateurs de festivités), par facebook (pour notre groupe privé de jobistes et notre public), par Instagram (pour notre communauté de followers) et sur notre site internet (pour le grand public).